« Irmablast»
L’onde de choc provoquée par l’ouragan Irma frappe plus durement les populations pauvres. L’ouragan Irma s’est abattu de façon inégalitaire sur l’île de Saint Martin.
Les catastrophes naturelles aggravent elles les inégalités ?
Le 6 septembre 2017, l’ouragan Irma a durement frappé les îles de Saint-Martin occasionnant des dommages considérables. La catastrophe la plus grave qu’ont connue les Antilles françaises depuis plus d’un demi-siècle, Irma a causé la mort de onze personnes et endommagé 95 % des bâtiments sur l’ile de Saint Martin.
Dans les quartiers pauvres de Saint Martin la reconstruction sera plus difficile, 60% des Saint-Martinois vivent grâce à des allocations sociales, dans ces quartiers pauvres beaucoup d’entre eux ont tout perdu et pour la majorité d’entre eux ils n’ont aucune assurance habitation. On estime à 70 nationalités différentes qui sont représentées dans l’île.
Certains des immigrants n’ont pas de statut légal. On compte surtout des Haïtiens, des Dominicains hispanophones, des Jamaïcains, Dominicains et Guyanais.
L’île de Saint-Martin est profondément divisée, entre les riches touristes qu’elle accueille, et la population locale, souvent pauvre.
Les quartiers riches, les quartiers pauvres ne souffriront pas de la même manière. Dans le quartier d’Orléans et de Sandy Ground, les toits en tôle se sont ouverts comme des boîtes de conserve. Certaines habitations en bois ont été rayées de la carte, souvent il ne reste que la dalle de béton. Des vents à 350 kilomètres par heure ont tout détruit.
Saint-Martin est « une terre multiculturelle », la population a triplé dans les années 80 pendant le boom immobilier des années 1980, les immigrés comptent pour un tiers de la population. Le taux de chômage dépasse 30 %, six habitants sur 10 touchent au moins une des aides de la caisse d’allocations familiales.
Jean-Daniel Guillou / Faïza photographie
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